Peindre ou sculpter m’a toujours semblé être quelque chose de naturel… un langage parmi d’autres, une façon de créer du beau, de s’exprimer, de donner à montrer ce qui ne peut se dire. Créer, c’est une façon de partager ce que nous avons en commun : les traces, les formes et les symboles imprimés dans la matière du tableau ou de la sculpture ont probablement des origines dans l’inconscient collectif. Il suffit parfois de se brancher dessus pour y trouver des signes de reconnaissance.

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La peinture à l’encaustique que j’ai explorée et pratiquée durant des années m’a permis d’entrer en contact avec un public intéressé par cette fabuleuse matière : la publication du livre “Peindre à l’encaustique” Éd. Eyrolles en 2016 fut l’aboutissement de ma démarche de “passeuse de connaissances”.

 

La peinture a laissé la place au modelage et à la création d’êtres de terre. Longtemps en latence, ce désir de modeler et de donner vie à l’argile s’est concrétisé en 2017, lorsque j’ai eu l’occasion de faire l’acquisition d’un four à céramique et d’apprendre les rudiments de la sculpture auprès d’une artiste céramiste.

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Les sculptures sont figuratives, sans être réalistes. J’ai plaisir à former ces têtes en terre aux lignes simples et pures, ou ces êtres imaginaires et insolites.

La terre a cette faculté de répondre à chaque geste et d’enregistrer la trace des outils avec précision. Sous la pression des doigts, les formes s’éveillent et se révèlent.

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J’utilise différentes argiles, de la faïence pour la simplicité et la sensation de retourner à l’enfance de cet art : proche de la pâte à modeler des petits, c’est une terre agile et précise.

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Le grès chamotté permet d’autres audaces et de plus grandes dimensions : elle compose les grandes têtes et les figures en hauteur.

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La porcelaine, précieuse et parfois capricieuse m’a appris la précision et la patience. Cette argile fine et blanche révèle toutes ses qualités à la cuisson à haute température, lorsqu’elle devient translucide et sonnante.